NikiNeuts
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« Collection »

 

La découverte de NikiNeuts est sans retour. Artiste des plus hybrides, qui ne cesse d’étonner, au sens le plus fort. C’est que ses œuvres ne laissent pas indemnes… Dans ces palimpsestes qui font fi de toute catégorie (peinture, sculpture, installation, qu’importe?), le regard se laisse aller au voyage heuristique. Formes étranges, dynamiques et éthérées, qui semblent contenir dans leur giron un rappel mortuaire, des louanges de l’ombre.

 

On est pourtant loin de la morbidité grâce à l’énergie dégagée et à la séduisante mise en spectacle, toujours à l’honneur chez Niki. Celle que je nommerais «régisseuse de la matière » fait en effet feu de tout bois : élevage de poussière, poupées, fil de fer, tissus et toutes sortes de substances sont transformés en or entre ses doigts d’alchimiste. L’œuvre est dès lors constamment en mutation, chimère dont l’aura est « activée» dans l’espace. Une sculpture, une peinture ou une maquette de NikiNeuts n’aura donc jamais une existence autonome et indépendante des autres œuvres : on ne peut les aborder que par le biais du lien, de la correspondance, du fil. Le pacte avec Mephisto est signé.

 

 

Elora Weill-Engerer, commissaire de l’exposition

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« Niki Neuts, Errances vitales et Terres fertiles »

 

Le corps éparpillé s’assemble en fines volutes charnelles, aux confins de la fluidité. Poussières de corps en poussières d’univers. Inouïs dessins d’âme, déliés, aventureux, aigus, et sans assise. NikiNeuts ensemence le vide. Le microcosme de l’intime rejoint le macrocosme du dehors, et ses blancheurs graphiques, sans cesse, éveillent l’opacité. L’extrême du noir et l’infini du blanc s’étreignent. Cet affrontement formel insidieux serre la gorge, quand la mort-vie s’abandonne à ses errances cruelles. NikiNeuts laisse en elle surgir ses improbables créations, ses saisissantes créatures, et ses taches vitales, superbes d’impact formel, qui accidentent l’étendue.

Une cellule matricielle s’auto-engendre, bouscule ses limites, et envahit les surfaces, comme une goutte de vie aux allures de cosmos qui s’étendrait sans limite. Saisies quasi instantanées de ces possibles épanchements. Comme si le commencement du monde et les prémices de l’existence ne faisaient qu’un. Chaque oeuvre est île virtuelle, trace d’être, et vie passante d’indicible fragilité.

La normalité pétrifiée a fui. Cart ographie aérienne, venteuse, éperdue, et poignante. Indicibles métamorphoses de la précarité. La matière des oeuvres de NikiNeuts serait plutôt une anti-matière affleurante et secrète, vouée à l’absence plus qu’à la présence. Chaque oeuvre est marquée d’émotion crue, dure, sensible, et fatale. Ce sont les nappes phréatiques de l’intime nudité, et ses sublimes

secousses telluriques, que peint NikiNeuts, dans une tragique et subtile érotique des profondeurs.

 

Christian Noorbergen

Critique d'art

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« l'œil Pinéal »

« Quand je sollicite doucement, au cœur même de l'angoisse, une étrange absurdité, un œil s'ouvre au sommet, au milieu de mon crâne. Cet œil qui, pour le contempler dans sa nudité, seul à seul, s'ouvre sur le soleil dans toute sa gloire, n'est pas le fait de ma raison, c'est un cri qui m'échappe. »

 

Georges Bataille

 

Tour à tour peintre, sculptrice, dessinatrice et penseur de la féminité (entendu comme intelligence pure de la sensibilité), nikiNeuts est une artiste dont l'univers épouse, avec une grâce rare et confondante, toutes les phases de sa révolte. A la fois difficile, belle et profonde, son œuvre ne nous invite pas seulement à descendre dans les profondeurs de sa vie inconsciente (là où les monstres ne sont pas de simples images, mais de véritables forces vivantes), mais à remonter, aussi, vers les hauteurs d'une vie plus douce, plus facile, plus aimante – d'une vie qui a su triompher de tout ce qui voulait l'empêcher d'exprimer sa force.

 

Collection. Tel est le nom de la toile par laquelle nikiNeuts amorce sa descente. Toile préliminaire, toile principielle, toile « khôra » : c'est à partir d'elle, et à partir d'elle seulement, que toutes ses autres créations prennent un sens qui les dépasse et les transcende. Représentant, sous la forme d'une collection d'images (d'objets), les liens qui unissent une série de portraits à la figure d'un homme en noir – d'un commandeur (dont la seule ambition semble être de vouloir tirer un trait sur toutes les bouches qui seraient tentées de parler contre son autorité), cette œuvre (qui porte bien son nom, puisqu'une collection, à la différence d'une communauté, ne désigne pas une réunion de sujets (parlant), mais un regroupement d'objets (muets)) n'est autre que la cartographie mentale du problème (du complexe, du nœud) que se proposent de résoudre les autres œuvres auxquelles elle a donné naissance.

 

Frédéric-Charles Baitinger

Journaliste, philosophe, critique d'art

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A propos de nikiNeuts : 

 

Il y a chez nikiNeuts  l’évidente conscience de notre finitude, son histoire est faite du côtoiement enfantin de la mort et de l’expérience adulte de la vie : mémoire des parcours  de leur début à leur fin et « collection » des objets fétiches du souvenir.

 

Entre abstraction et figuration, entre rêve et conscience, les fantasmatiques personnages hybrides de nikiNeuts empruntent à la symbolique et à la métaphore les signes affirmés de leur existence.

 

Les traits, comme autant de fils arachnéens, piègent sur la toile les encres acryliques et les couleurs à l’huile  et de leur victoire naissent les figures.

 

Etres primitifs, femmes universelles, c’est à notre propre nature, prétendument divine mais certainement humaine et animale que l’œuvre de nikiNeuts renvoie.

 

Piero Cavalleri 2015

Voyage au cœur de la ténébreuse Psyché  

 

À travers les œuvres de nikiNeuts, c’est Chagall, Schiele, Bacon, Blake et Klein qui renaissent. Subtile mélange de formes et de couleurs, à l’aube de l’abstraction, à la frontière de la figuration, l’artiste nous emporte dans son inconscient tourmenté. Dans une extra-sensibilité sensorielle hors du commun, elle retranscrit par le dessin, l’encre et la peinture ses émotions, telle une transe cathartique douloureuse.

 

La brutalité de ses œuvres reflète des cauchemars, archétypes puissants camouflés dans sa psyché que seule sa mémoire sensitive réussit tant bien que mal à attraper.

 

Anne-Sophie Torossian 2013

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Hommes, femmes, enfants, animaux, anges et démons peuplent l'univers singulier de l'artiste.

Sorciers polymorphes, les personnages que nikiNeuts couche sur ses toiles n'ont de cesse de se mouvoir. Tous et tout dans l’œuvre de cette artiste-peintre s’agitent et se métamorphosent à l’infini.

Les couleurs, les formes, la matière et les patines varient, se cumulent, se mêlent les unes aux autres, donnant tour à tour naissance à des êtres anthropomorphes pour certains, zoomorphes pour d’autres.

 

Astrid Louarn 2012

Médiatrice d'art contemporain

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Si l’on devait qualifier l’univers de NikiNeuts, c’est le mot onirisme qui viendrait en premier à l’esprit. De l’encre noire, un trait fluide, des couleurs fluo qui donnent de la matière à ses troublantes toiles. L’imagerie presque enfantine et très féminine n’est pourtant pas dénuée d’une pointe de violence qui transparaît au travers du geste de cette artiste complexe. S’ajoutent à sa production de toiles des œuvres numériques où NikiNeuts nous transmet sa vision de l’inconscient humain, empli de contradictions, de mythes étranges et fantasmagoriques.

 

Marie Giovani 2012

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L’espace n’est saturé que par endroits.

 

Il est marqué et tacheté par un concentré de matières comme échappées d’une centrifugeuse ; encres acryliques et huiles, l’artiste travaille dans l’urgence, maîtrise le trait, en joue, le fait dériver, le fait arriver où bon lui semble.

Il apparaît parfois sous la forme de griffures. Souvent l’artiste l’entraîne dans un mouvement giratoire rapide. Les corps qui en résultent gardent cependant les lois de la pesanteur, le sens de l’équilibre et de la bonne proportion. Des corps féminins, nus ou saugrenus déclinent leurs métamorphoses. Délirants et sophistiqués, ses personnages empruntent à l’expressionnisme la révolte, la déformation et les démons.

 

Ileana Cornea  2011

Critique d’art et journaliste pour le magazine Artension

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